Régime alimentaire : 100 ans qui ont bouleversé notre alimentation et notre métabolisme

L’être humain a évolué en étroite relation avec la nature qui l’entourait et cette évolution a eu d’importantes répercussions sur son métabolisme. Pendant environ 2,5 millions  d’années, les premiers individus du genre humain ont progressivement évolué, acquérant graduellement une intelligence de plus en plus grande, pour aboutir, il y a  environ 100 000 ans, à la naissance de notre espèce actuelle, Homo sapiens.

Pendant toute cette longue période, les habitudes alimentaires de ces premiers humains n’ont pratiquement pas changé, c’est-à-dire que leur alimentation était essentiellement basée sur les produits de la chasse ainsi que sur la cueillette d’une multitude de végétaux, que ce soit des racines, des légumes et des fruits sauvages ou encore diverses sortes de noix.

Le développement de l’agriculture, il y a 10000 ans, a eu une influence déterminante sur l’alimentation humaine. En effet, elle a permis aux individus de se libérer de plus en plus des contraintes de la chasse comme moyen principal de survie, et d’utiliser ce répit pour tirer encore davantage profit des immenses ressources végétales qui les entouraient. En conséquence, l’alimentation s’est enrichie de plusieurs nouvelles espèces de végétaux – les céréales, les fruits ou les légumes – qui pouvaient maintenant être cultivées à plus grande échelle et ainsi combler les besoins alimentaires d’une population de plus en plus nombreuse.

Nous avons donc évolué en étroite relation avec un type d’alimentation équilibré, constitué de viandes généralement maigres et d’une très grande variété de produits végétaux (fruits, légumes et céréales) qui permettent d’apporter à l’organisme les substances essentielles à une bonne santé.

Ces aliments qui n’existaient pas il y a encore 100 ans

Il y a 100 ans à peine, l’industrialisation de la nourriture a vu le jour, entraînant les bouleversements importants dans les habitudes alimentaires humaines. Il est estimé que 90% des aliments que nous consommons à notre époque n’existaient tout simplement pas durant la période où notre métabolisme s’est développé! Il va sans dire que nous n’avons pas eu le temps de nous adapter à des changements aussi draconiens et qu’il est probable que certaines des maladies qui nous touchent actuellement tirent leur origine de ces profondes modifications alimentaires. Quelques différences sont particulièrement flagrantes :

– Les fruits et légumes. Avant l’ère industrielle, les humains avaient un apport en fruits, en légumes et en noix beaucoup plus élevé qu’actuellement. En conséquence, la quantité de composés anticancéreux, de minéraux et de vitamines essentielles provenant de leur alimentation était en moyenne 2 à 8 fois plus élevée qu’aujourd’hui.

– Le sel. L’homme moderne est le seul animal sur Terre qui consomme plus de sodium que de potassium, et cette modification joue certainement un rôle dans le développement de l’hypertension. Puisque 75 % du sodium consommé chaque jour est ajouté aux aliments, on peut réduire cet apport en évitant les produits déjà préparés très salés et en cuisinant soi-même le plus souvent possible.

– Le sucre. La consommation de ce qu’on appelle des « sucres simples », c’est-à-dire des sucres qui provoquent une grande relâche d’insuline dans le sang, est beaucoup plus élevée actuellement (27 kg par personne par année) qu’avant l’ère industrielle.

Lorsqu’il est trop sollicité par la présence continuelle de ces sucres simples, le pancréas se fatigue et réduit sa production d’insuline : on a alors l’apparition du diabète de t y p e 2, une maladie en hausse fulgurante  actuellement, même chez les jeunes enfants.

– Les gras. Nos ancêtres avaient aussi un apport équilibré entre les acides gras polyinsaturés oméga-6 et oméga-3 (1 pour 1), contrairement à notre époque alors que ce rapport est plutôt de 20 pour 1. Ce déséquilibre favorise le développement de plusieurs pathologies comme l’inflammation, l’arythmie cardiaque ainsi que certains cancers.

– L’équilibre énergétique. Contrairement à une époque pas si lointaine où toutes les calories consommées étaient utilisées pour réaliser un travail physique exigeant, les européens absorbent en moyenne environ 3 800 calories chaque jour, alors que 2 200 calories suffiraient à combler leurs besoins énergétiques. Il va de soit que cet excédent contribue fortement à l’épidémie d’obésité qu’on observe actuellement !

Nous pouvons donc nous inspirer des écarts importants entre le régime alimentaire actuel et celui pour lequel notre organisme a été conçu, pour corriger certains excès ou lacunes. En ce sens, rétablir l’équilibre en augmentant notre consommation de fruits et de légumes, en réduisant celle de gras saturés, de sucre et de sel représente certainement une des approches les plus prometteuses pour diminuer la fréquence de plusieurs maladies chroniques liée au bouleversement métabolique que nous subissons depuis 100 ans.

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