Qu’est-ce que le kawa, et comment est-il utilisé en phytothérapie ?

Le kawa ou kava, de son nom scientifique Piper methysticum, est une plante de la famille des Pipéracées. Il possède de grandes feuilles, fuselées, atteignant 25 cm de largeur. Les racines sont analgésiques. Originaire de la Polynésie, celui-ci pousse dans toutes les îles du Pacifique, jusqu’à Hawaii. Certaines régions du monde, comme en Australie et aux États-Unis cultivent la plante pour ses propriétés médicinales. Les cultivateurs le multiplient par stolons à la fin de l’hiver ou au début du printemps. Cette plante pousse généralement à l’aide de tuteurs. Pour s’épanouir, celle-ci nécessite des sols caillouteux, bien arrosés et moins exposés au soleil. Les racines peuvent être récoltées pendant toute l’année, d’ailleurs, c’est celles-ci qui renferment ses principes actifs, à savoir : les lactones, les kavalactones et les anxiolytiques.
Quand est-ce qu’on peut utiliser le kawa ?
Les racines procurent un effet stimulant, tonique, anxiolytique, antiseptique, inflammatoire et somnifère. Ainsi, on peut l’utiliser dans diverses situations.
- Aphrodisiaque : sa boisson peut remédier contre le stress et stimuler la libido. À haute dose, il peut provoquer un état euphorique.
- Antiseptique : le phytothérapeute peut préconiser la plante pour soigner les maladies vénériennes, spécifiquement la blennorragie. Actuellement, même si cette plante ne s’utilise plus beaucoup à ce terme, celle-ci demeure un antiseptique puissant. Elle peut donc être une alternative pour prévenir les infections urinaires et les inflammations de la vessie.
- Antalgique : les propriétés toniques, légèrement analgésiques et fortifiantes de la plante permettent d’apaiser les inflammations chroniques. En effet, ces derniers diminuent la sensibilité des muscles face aux douleurs. On peut donc l’utiliser pour remplacer la morphine.
- Problèmes articulaires : la phytothérapie peut la prescrire pour soulager les inflammations occasionnées par les rhumatismes. Elle peut aussi être efficace pour atténuer les irritations de l’arthrite et de la goutte. Enfin, son action diurétique lui permet de combattre les toxines responsables des douleurs.
- Relaxant : la combinaison des propriétés anxiolytiques et apaisantes du kava permet de baisser l’hypertension, qu’elle soit d’origine psychologique ou musculaire.
- En bain de bouche, son effet analgésique peut remédier contre les aphtes et soulager les symptômes douloureux provoqué par la rage de dents.
Sous quelle forme peut-on l’utiliser ?
C’est notamment sa racine que la phytothérapie utilise. On peut en produire avec de la tisane, une teinture mère. On peut la trouver sur le marché sous forme de poudre.
Comment utiliser le kawa ?
- Les effets voulus peuvent être obtenus tous simplement en mâchant ses racines. Toutefois, la phytothérapie recommande de mesurer le dosage en fonction de sa teneur en kavalactones ; rappelons qu’il s’agit de l’une des substances actives de la racine. Dans le marché, le taux de kavalactones dans les produits pharmaceutiques s’inclut entre 30 % à 70 %. La consommation de la racine ne doit pas dépasser plus de 4 semaines.
- Pour remédier contre l’anxiété, le stress et l’agitation, prenez 100 mg à 230 mg.
Quelles contre-indications présentent-ils ?
Étant donné son appellation « poivre enivrant », la racine de cette plante peut procurer des effets narcotiques. Prière de consulter l’avis d’un phytothérapeute assermenté avant de consommer n’importe quelle forme de la plante. Effectivement, les femmes enceintes et allaitantes ne doivent jamais l’utiliser.