Migraines et céphalées: la prévention à mettre en place pour diminuer les crises

Les maux de tête chroniques affectent une grande proportion de la population et représentent l’une des causes les plus fréquentes de consultation médicale. Pour une part génétique, pour une part alimentaire et tant de facteurs encore inconnus, la migraine et les céphalées minent la vie de ceux qui en sont touchés. Quelques conseils naturels peuvent vous aider à diminuer intensité et fréquence des migraines.

Réduire les céphalées

La plupart de ces céphalées sont dites «de tension», c’est-à-dire qu’elles sont causées par le stress, de mauvaises habitudes de vie (surconsommation d’alcool, manque de sommeil) ou encore par des problèmes musculaires et squelettiques au niveau du cou ou de la mâchoire. Bien qu’elles provoquent des douleurs très désagréables, un peu comme si la tête était prise dans un étau, les céphalées de tension peuvent souvent être traitées à l’aide d’analgésiques ou par des modifications du mode de vie qui réduisent la contraction des muscles du cou et de la tête (un changement de posture au travail, par exemple). Les migraines se distinguent des céphalées de tension en raison de la forte intensité de la douleur ressentie ainsi que de la difficulté à traiter efficacement cette douleur. Touchant environ de 15% à 20% de la population mondiale, les migraines sont des céphalées chroniques fréquentes, de forte intensité, qui sont parfois précédées de perturbations sensorielles appelées «aura», comme l’apparition de taches visuelles (scotomes), de flashs (phosphènes) ou d’engourdissements. Il s’agit véritablement de céphalées très incapacitantes, associées à une détérioration majeure de la qualité de vie des personnes touchées.

Les migraines touchent souvent les membres d’une même famille

Les migraines touchent souvent les membres d’une même famille, ce qui a permis de penser que des facteurs génétiques, transmis par l’hérédité, contribuaient au développement de ces céphalées. Le développement fulgurant des techniques de séquençage de l’ADN a récemment permis d’identifier certaines régions du génome qui sont associées à une plus grande susceptibilité d’être affecté par les migraines.

Une analyse de l’ADN de 23285 individus souffrant de migraines a montré que certaines modifications de la séquence d’ADN au niveau de 12 régions étaient associées à un risque accru d’être atteint de la maladie. Comme la plupart de ces régions sont impliquées dans la production de protéines connues pour participer à la transmission de l’influx nerveux, il semble donc que le développement des migraines soit causé par un dysfonctionnement de l’influx nerveux au niveau cérébral causé par des altérations dans la structure de certaines protéines. Selon une étude récente, l’une des ces protéines pourrait être la caséine kinase I delta. En analysant le génome d’une famille dont les membres étaient affectés par la migraine avec aura, des chercheurs américains ont remarqué la présence d’une mutation dans la structure de cette enzyme et une diminution importante de son efficacité. Cette perte de fonction joue un rôle important dans la pathologie de la migraine. L’identification précise d’une protéine comme responsable directe du développement des migraines permettrait donc de mettre au point une nouvelle génération de médicaments antimigraineux ciblant spécifiquement la fonction de cette protéine.

Quelques bons gestes pour prévenir migraines et céphalées

En attendant, la prévention demeure la meilleure arme à la disposition des personnes affectées par la migraine. La plupart des personnes migraineuses parviennent à identifier un ou plusieurs facteurs qui augmentent leur risque de développer une migraine et peuvent ainsi réduire la fréquence ou l’intensité des crises. Par exemple, le stress, l’anxiété et les perturbations du sommeil sont des facteurs déclenchants de migraines bien connus et il est important d’adopter un mode de vie équilibré permettant de bien gérer les nombreuses situations stressantes auxquelles nous sommes constamment confrontés. Certains aliments qui sont riches en nitrates (charcuteries) ou en tyramine (fromages vieux), le chocolat, le vin rouge ou le café sont également souvent associés aux migraines et leur exclusion des habitudes alimentaires peut éviter bien des maux de tête.

Source

Anttila V et coll. Genome-wide meta-analysis identifies new susceptibility loci for migraine. Nat Genet.

Brennan KC et coll. Casein kinase I mutations in familial migraine and advanced sleep phase. Sci Transl Med, 5:183ra56: 1-11.

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