Kawa : à propos, indications, posologie et contre-indications en phytothérapie

Le kawa est une variété de poivrier qui pousse en principalement Polynésie et dont la racine sert à fabriquer une boisson enivrante. Il appartient à la famille botanique des Piperaceae. Son nom scientifique est Piper methysticum. Souvent utilisé dans certaines cérémonies religieuses, il possède des propriétés médicinales qui le rendent important en médecine douce. D’ailleurs, ce sont ses principes actifs qui lui confèrent ces vertus. On distingue notamment des flavonoïdes, de l’amidon, des kawapyrones et des kavalactones.
Propriétés et usages en phytothérapie
Le kawa renferme des propriétés sédatives et anxiolytiques. En d’autres termes, il intervient dans le traitement de plusieurs maladies liées au dysfonctionnement du système nerveux central. Il agit principalement sur les récepteurs GABA. Ces derniers sont des neurotransmetteurs synthétisés par certaines cellules cérébrales et qui interviennent dans les mécanismes de l’inhibition nerveuse. Ainsi, le kawa est efficace pour lutter contre le stress, l’anxiété et l’insomnie.
En outre, il favorise la relaxation. De par son activité antispasmodique, il entraîne le relâchement des fibres musculaires en cas de crampes ou de contractions. Cette détente peut également influencer la libido. En effet, dans la plupart des cas, l’euphorie éveille et augmente le désir sexuel.
L’effet analgésique de cette plante intervient également dans le traitement des maladies articulaires. Elle permet notamment d’annihiler les douleurs rhumatismales et arthritiques.
Enfin, le kawa est un excellent remède contre les affections buccales. En effet, il exerce un effet anesthésiant sur l’ensemble de la bouche quelques secondes après sa consommation. Il est particulièrement utile pour atténuer la douleur des langues fissurées et des maux dentaires.
Formes galéniques
En phytothérapie, on retrouve le kawa sous forme de tisane, de poudre, de gélule, de comprimé et de teinture-mère. Il existe aussi sous forme de granules homéopathiques.
Mode d’emploi et dosage usuel
Afin de bénéficier des vertus thérapeutiques, il est conseillé de ne pas dépasser la dose de 60 à 120 mg de kawapyrones. Il est donc préférable d’opter pour des médicaments prêts à l’emploi pour ne pas se tromper dans la posologie. En outre, la cure doit se faire dans une durée de 4 semaines maximum.
Tisane ou « thé au kava »
Dans 200 ml d’eau bouillante, infuser pendant 10 minutes 1 à 2 cuillères à café de rhizomes séchés. Boire 1 fois par jour.
Gélule
Selon les besoins et l’effet recherché, prendre 1 capsule en 1 à 2 fois par jour.
Granules homéopathiques et teinture mère (extrait liquide)
Se référer à l’avis d’un pharmacien ou d’un thérapeute après l’établissement d’un diagnostic personnalisé.
Mises en garde d’utilisation
Contre-indications
L’usage de cette plante ne convient pas aux femmes enceintes et allaitantes. Cette restriction est également valable pour les enfants de moins de 18 ans ainsi que pour les personnes souffrant de dépression et de troubles hépatiques. Par ailleurs, la prudence est de rigueur chez les conducteurs d’engins.
Effets secondaires
- Diarrhées
- Maladies hépatiques comme la jaunisse
- Troubles gastriques et intestinaux
- Kawaïsme : dermatose due à la surconsommation de kawa