Jeûne, restriction calorique: a t-on trouvé la fontaine de jouvence ?

Un nombre impressionnant d’études indique que manger peu ou jeûner est un des principaux facteurs qui peut nous permettre de vivre longtemps en bonne santé, de se protéger du stress, d’avoir plus d’énergie et de rester jeune.

Depuis près d’un siècle, les études nous ont montré que ceux qui mangent moins de calories (sans toutefois subir de carences nutritionnelles en éléments essentiels), vivent beaucoup plus longtemps que ceux qui ingurgitent de plus grandes quantités de nourriture.

Chez les souris, par exemple, une réduction de 30 % de l’apport calorique provoque une augmentation de 40 % de la longévité. Un gain qui est causé en grande partie par une réduction importante des maladies cardio-vasculaires, des cancers et des maladies neuro-dégénératives.

Des effets similaires ont été observés à de multiples reprises chez une panoplie d’organismes modèles en recherche, en particulier la levure, les mouches à fruits et certains vers.  L’impact de la restriction calorique sur le vieillissement d’animaux plus complexes comme les êtres humains demeurait jusqu’à tout récemment encore incompris, mais tout est clair maintenant.

Manger mois entraîne moins de radicaux libres dangereux

Chez l’homme, l’amélioration spectaculaire de la qualité et de l’espérance de vie qui découle de la réduction de l’apport calorique est due à des modifications profondes du métabolisme. D’une part, manger moins fait en sorte que les mitochondries utilisent moins d’oxygène et/ou transforment plus efficacement l’énergie en ATP, ce qui résulte dans les deux cas à une plus faible production de radicaux libres, des dérivés de l’oxygène très toxiques pour les cellules.

Restriction calorique: ralentir le vieillissement et mieux gérer le stress

D’autre part, la restriction calorique induit une reprogrammation importante du métabolisme des cellules, notamment l’activation de certains mécanismes de défense impliqués dans la réponse au stress. L’activation de ces mécanismes, notamment une classe de protéines appelées sirtuines, provoque une série d’effets positifs qui, collectivement, réduisent le vieillissement des composants des cellules et permettent ainsi aux organes de fonctionner de façon optimale pendant plus longtemps. Manger moins pour vivre longtemps et en bonne santé.

Qui aurait cru que la « fontaine de Jouvence » tant recherchée par les humains pouvait être d’une telle simplicité ?

Source

Colman et coll. Caloric restriction delays disease onset and mortality in rhesus monkeys. Science, 325:201-4.

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