Huiles essentielles : Les meilleures pour prévenir et lutter contre la grippe

Chaque année la grippe touche de 2 à 8 millions de personnes en France et tue de 1500 à 2000 personnes, principalement des personnes âgées. Si la virulence de la grippe change d’une année sur l’autre, certaines huiles essentielles aident à  s’en protéger et à venir à bout du virus très vite. Pierre Franchomme, père de l’aromathérapie en France, nous dévoile ses solutions.

La grippe est une infection virale de la sphère nasopharyngée due à Myxovirus influenzae, dont il existe 3 sérotypes (A, B et C), le plus virulent étant le type A. Pour se reproduire, le virus doit pénétrer dans les cellules humaines et en utiliser sa machinerie afin d’assurer la réplication de son matériel génétique.

Une des raisons de la virulence de la grippe est que chaque année elle change ses moyens d’attaque, qui se matérialisent sous la forme de protéines disposées autour de son enveloppe, appelées spicules, qui lui permettent entre autres de se fixer sur la cellule hôte. Ce sont leurs recombinaisons annuelles qui définissent le nom des virus de la grippe (grippe A H1N1, H5N1, H3N2…) et déterminent sa dangerosité.

Après une courte période d’incubation de 1 à 3 jours, la grippe se caractérise par l’apparition brutale d’une forte fièvre (39-40°C) avec frissons, associée à des maux de tête, des douleurs articulaires et musculaires (courbatures), une forte fatigue (asthénie) et des symptômes respiratoires : écoulement nasal, toux sèche, douleurs pharyngées. C’est le syndrome grippal classique, qui suffit d’ordinaire au diagnostic dans un contexte d’épidémie hivernale.

L’évolution se fait normalement vers la guérison en une semaine, avec une toux et une fatigue qui peuvent persister parfois plusieurs semaines. La période de contagiosité commence un jour avant l’apparition des symptômes et dure sept jours. Le virus se transmet entre individus par les gouttelettes de salive émises en parlant, en toussant ou en éternuant. Le lavage régulier des mains, voire le port d’un masque, sont des mesures qui limitent la propagation du virus.

En dehors des complications dues au virus lui-même (laryngite, bronchite mais aussi plus rarement péricardite, myocardite, méningite, syndrome de détresse respiratoire), la grippe peut se compliquer d’une pneumopathie bactérienne, d’autant plus fréquente et grave que la personne est âgée ou qu’elle présente un terrain fragilisé.

Certaines huiles essentielles peuvent aider à se prémunir de la grippe en remontant le niveau des défenses naturelles de l’organisme. Il s’agit en particulier de soutenir l’activité de deux agents de l’immunité impliqués dans la lutte antivirale : les lymphocytes tueurs ou NK (Natural Killers) et les macrophages.

Or, des chercheurs ont récemment découvert qu’une molécule de la famille des sesquiterpènes, le trans-b-caryophyllène (trans-béta-caryophyllène), augmente l’activité de cytolyse des lymphocytes NK (destruction des cellules infectées par le virus). On retrouve ce principe actif en quantité significative dans l’huile essentielle de Copahu (Copaifera officinalis) ou mieux encore dans celle de Goyave (Psidium guajava).

La stimulation des macrophages, aux activités multiples (phagocytose, production de molécules antivirales, mobilisation du système immunitaire) est quant à elle rendue possible grâce à une autre molécule, l’a-phellandrène (alpha-phellandrène), contenue dans l’huile essentielle de Muscade d’Afrique (Monodora myristica).

En les prenant par voie orale : par exemple, mettre 1 goutte d’HE de Goyave + 1 goutte d’HE de Muscade d’Afrique sur un comprimé neutre et laisser fondre en bouche, à répéter 3 fois par jour avant les repas, en cure de 5 jours par semaine pendant la période à risque.

On pourra utilement compléter cette synergie par une cure de magnésium, d’origine marine de préférence car mieux assimilable, qui favorise également l’activité du système immunitaire.

La meilleure façon d’attaquer le virus est d’effectuer des séances d’inhalations répétitives, au moins 5 fois par jour, de façon à tapisser les muqueuses ORL d’une synergie d’huiles essentielles antivirales. On pourra par exemple associer Tea-tree + Ravintsara + Eucalyptus globuleux, ou bien Manuka + Cannelle de Madagascar + Eucalyptus globuleux : 2 gouttes de chaque HE à verser dans un inhalateur ou dans un bol d’eau chaude. Ou mieux encore, on pourra effectuer ces inhalations en utilisant un diffuseur d’huiles essentielles à nébulisation, qui émet de très fines particules d’HE sans ajout d’eau, ce qui procure une efficacité thérapeutique maximale.

Afin de prévenir l’apparition de complications pulmonaires, on complètera le traitement par des frictions du thorax, dos et poitrine, à raison de 3 fois par jour, à l’aide d’un mélange des mêmes huiles essentielles dosé entre 3 et 5% dans une huile végétale (Macadamia par exemple). On l’appliquera également sur la plante des pieds, dont le riche réseau veineux favorise l’accès des huiles essentielles au tissu pulmonaire.

La stimulation du système immunitaire, comme vu précédemment dans le cadre préventif, est à entreprendre de la même façon, et peut être complétée par une goutte d’huile essentielle de Gingembre (Zingiber officinale), 3 fois par jour, dont le b-sesquiphellandrène est particulièrement actif sur le virus de la grippe.

Pour en savoir plus

– Vous pouvez trouver plus d’informations et la meilleure qualité des huiles essentielles mentionnées: Copahu, Goyave, Muscade d’Afrique, Tea-tree, Ravintsara, Eucalyptus globuleux, Manuka, Cannelle de Madagascar, Gingembre, chez Pierre Franchomme Lab ainsi qu’un diffuseur à nébulisation : www.pierrefranchomme-lab.com

– Pour en savoir plus sur les plantes et leurs huiles essentielles, consultez le livre « La science des huiles essentielles médicinales » par Pierre Franchomme, éditions Guy Trédaniel, également disponible sur le site.

huiles essentielles Pierre franchomme
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