Droséra, une plante carnivore qui possède des propriétés médicinales

Droséra aussi appelé attrape-mouche, scientifiquement nommé Drosera rotundifolia, est une plante vivace insectivore qui peut atteindre 15 cm de haut. Ses feuilles à charnière en forme de cuillère bordées d’épines sécrètent un fluide gluant, qui piège les insectes. La plante digère ceux-ci lorsque la feuille se referme. L’attrape-mouche pousse notamment en Asie et en Amérique du Nord. Cependant, on en trouve une centaine de variétés dans le monde, à savoir en Afrique, à Madagascar, en Australie et en Indo-Malaisie. Celles-ci poussent spécifiquement dans les endroits humides comme les marécages et les tourbières. Actuellement, elle fait partie des plantes menacées de disparition ; sa cueillette nécessite une autorisation. Au XVIIe siècle, les gens de l’époque pensaient que l’attrape-mouche guérit la mélancolie. L’herboriste Herbier (1735) décrit dans son livre que la plante est un remède contre les plaies purulentes.

Dans quel cas peut-on l’indiquer ?

La phytothérapie emploie ses feuilles pour ses principes actifs. À savoir les enzymes, les flavonoïdes et l’huile essentielle.

  • Ses principes actifs, principalement la plumbagine et d’autres auxiliaires, sont efficaces pour soigner la bronchite et l’asthme. Il renferme également des actifs antitussifs. Il peut donc soulager les toux irritantes.
  • En cas d’artériosclérose, il faut compter sur un traitement à long terme. Étant donné la disponibilité limitée de la plumbagine. Cependant, l’indisponibilité de la plante empêche de l’employer sur le long terme. De ce fait, il vaut mieux préférer un traitement médicamenteux prescrit par le médecin.
  • Cette plante peut aussi remédier contre les troubles de sommeil et les angoisses.
  • En outre, elle peut soulager les douleurs occasionnées par les rhumatismes.
  • Par ailleurs, la présence de la plumbagine dans la plante procure à celui qui l’utilise de l’antibiotique et de l’antiseptique.
  • Enfin, les flavonoïdes permettent d’éliminer les toxines.

Sous quelle forme peut-on l’utiliser ?

La phytothérapie utilise le droséra sous forme d’huile essentielle, en sirop, en granule, en infusion et en teinture.  Cependant, en raison de la menace d’extinction de la plante, les cueillettes se font sous stricte surveillance afin de préserver l’équilibre d’un écosystème. Par exemple, la cueillette tient lieu, chaque année, au mois de juillet en France.

Comment l’utiliser pour profiter de ses propriétés thérapeutiques ?

Pour soigner les problèmes sanitaires ci-dessus, vous pouvez choisir parmi ces trois prescriptions.

  • Incorporez 2 gouttes de sa teinture dans 200 ml de sirop de coquelicot. Buvez la solution obtenue à raison de trois fois par jour jusqu’à ce que les symptômes disparaissent.
  • Pour l’infusion, prenez 1 à 5 g des parties aériennes de la plante et versez-les dans une tasse d’eau sucrée. Prenez 1 c à s dans les 24 h.
  • Pour la teinture, prenez 20 à 100 gouttes par jour

Les précautions à retenir avant son utilisation

Un surdosage lors de l’utilisation de l’extrait de cette plante peut devenir dangereux. En effet, la plumbagine contenue dans celle-ci peut entraîner des diarrhées marquées de sang. Ce saignement est notamment le résultat d’une irritation de la muqueuse au niveau de l’estomac. Par ailleurs, prenez attention lors de la cueillette parce que ses poils peuvent irriter la peau.